En 2024, la question de l'allocation de l'épargne sur un contrat d'assurance-vie reste d'actualité. Face à la hausse de l'inflation et aux incertitudes économiques, les épargnants se questionnent sur l'opportunité de privilégier les fonds en euros, garantis en capital, ou les unités de compte, exposées aux marchés actions.
En effet, le choix entre fonds en euros et actions au sein d'un contrat d'assurance-vie fait appel à une analyse particulière pour de nombreux épargnants. Alors que les fonds en euros offrent stabilité et sécurité, les actions présentent un potentiel de rendement plus élevé, mais accompagné d'une volatilité accrue.
Faut-il alors privilégier les fonds en euros, réputés pour leur sécurité, ou plutôt se tourner vers les actions, dans l'espoir de rendements plus élevés, mais accompagnés de risques accrus ? Cette question, au cœur des préoccupations des investisseurs, mérite une analyse approfondie à la lumière du contexte économique actuel.
La stabilité rassurante des fonds en euros
Les fonds en euros sont depuis longtemps le choix privilégié des investisseurs prudents en quête de stabilité et de sécurité. Ces fonds garantissent en effet le capital investi, tout en offrant un rendement annuel généralement supérieur à celui des placements classiques tels que les livrets d'épargne. Cette caractéristique en fait un choix attrayant pour ceux qui privilégient la tranquillité d'esprit et la préservation de leur capital.
Toutefois, la situation économique des dernières années a été marquée par des taux d'intérêt historiquement bas, impactant considérablement le rendement des fonds en euros. Les performances de ces fonds sont en baisse constante, et il est devenu de plus en plus difficile d'obtenir des résultats significatifs. Cependant, cette tendance a été corrigée avec la politique monétaire des banques centrales européennes, induisant une augmentation du rendement des obligations.
Bien que les taux des fonds en euros aient évolué, ils ne couvrent pas celui de l’inflation
Malgré ce rebond sur le paysage des fonds en euros, ceux-ci peinent cependant à compenser l'impact de l'inflation, posant ainsi un dilemme pour les investisseurs en quête de rendements réels.
Rappelons en effet que l’inflation et son érosion sont souvent perçues comme un phénomène économique naturel certes, mais dont l’impact sur le pouvoir d'achat peut être significatif. Les taux d'intérêt ayant du mal à suivre le rythme de l'inflation, le rendement réel de ces fonds, une fois ajusté, peut souvent être négatif. Ce recul du pouvoir d'achat peut compromettre les objectifs financiers à long terme des investisseurs et remettre en question la pertinence de ces fonds dans ce contexte incertain.
Les actions : des rendements potentiels plus élevés, couvrant le taux d’inflation
Les actions, quant à elles, génèrent un potentiel de rendement plus élevé, mais au prix d'une importante volatilité. En investissant dans des fonds en actions au sein de son contrat d'assurance-vie, un investisseur peut miser sur la croissance des marchés financiers et ainsi obtenir des rendements plus attractifs sur le long terme. Cette approche peut être particulièrement intéressante dans un contexte où les taux d'intérêt restent bas et où les rendements des placements obligataires traditionnels sont limités.
De plus, l'évolution technologique et l'essor des secteurs innovants offrent des opportunités d'investissement attractives dans des entreprises à fort potentiel de croissance. Les investisseurs peuvent ainsi diversifier leur portefeuille en incluant des actions de sociétés innovantes, tout en bénéficiant de la dynamique de croissance de ces secteurs.
Repenser la stratégie d’investissement
Face à ce défi, les investisseurs sont appelés à repenser leur stratégie d'investissement et à adopter une approche plus diversifiée. Plutôt que de privilégier exclusivement les fonds en euros ou les placements plus dynamiques, une allocation équilibrée entre différentes classes d'actifs peut s'avérer judicieuse.
En incluant une combinaison stratégique dans leur portefeuille, les investisseurs peuvent profiter des avantages de chaque classe d'actifs tout en atténuant les risques associés. Cette approche permet non seulement de préserver le capital à court terme, mais aussi de générer des rendements réels positifs à long terme, en tenant compte de l'inflation et de l'évolution des conditions économiques.